Les aventures capillaires de Pétronille-1

Publié le par Petronille

Aujourd’hui, Pétronille a du soleil, de l’eau chaude (Alléluia !!!) et une nouvelle coupe de cheveux. Telle Galaad, elle se sent arrivée au bout d’une quête longue et solitaire. Solitaire car les copines, et surtout les Parisiennes, rechignent curieusement à partager le nom de leur coiffeur.
 

Longue, car tout commença un beau jour de printemps, lorsque, lassée d’un homme et de la coiffure qui allait avec, Pétronille décida de couper et la relation, et les cheveux, histoire de se sentir un peu plus légère. Dans le salon branché en bas de la rue, elle fut remise entre les mains expertes de Lucas qui entreprit, je cite, de « te faire telle que je voudrais que tu sois » (comment résister, lectrice, je te le demande ?). Ce fut une belle réussite, mais comme dans toute belle histoire, Lucas l’inspiré disparut mystérieusement un beau matin, et bien qu’ayant écumé tous les salons de la ville, Pétronille ne le retrouva jamais. Sa remplaçante, longue créature aux cheveux roses, avait de grands projets pour Pétronille : plus court sur les côtés, plus long sur les yeux et le nez, plus frisotté dans le cou…Pétronille sortit plus légère de 40 euros + 10 euros de lamentations téléphoniques auprès de maman + 40 euros pour l’achat urgent d’un chapeau qui cacherait la misère.


Désespérée, elle se tourna vers une valeur sûre : maman, toujours, qui recommanda chaudement son propre coiffeur, plus cher mais Pétronille le valait bien, et lui aussi. John-Paul, Dieu grec (comme son nom ne l’indique pas) tout en muscles fins mais néanmoins saillants, prince du pantalon moulant et du t-shirt légèrement trop court, homosexuel torride, posa ses mains sur les cheveux de Pétronille en murmurant : « Qu’est-ce que je vous fais, hum ? ». Le seul son qui sortit de la bouche de Pétronille étant : « RRRRRRRR », la lectrice imaginera le résultat capillaire, à base de brushing que ne renierait pas une actrice des Feux de l’Amour entrant dans sa maison déjà toute éclairée. Pétronille y retourna quand même, pour les beaux yeux du coiffeur, jusqu’au jour funeste de son déménagement à Paris, où la quête recommença.

 

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