En ce moment, Pétronille a trop de travail
Chers lecteurs, je suis au regret de vous le dire, mais force de reconnaître que Pétronille, aussi, parfois, se laisse aller à la facilité. Elle n'en est pas bien fière, notez, mais bon, en ce moment elle travaille comme une forcenée, avec son écran d'ordinateur pour tout horizon, des tas de papiers voletant partout autour d'elle, Monsieur Alf derrière la cloison imitant le bruit des touches de son clavier au fur et à mesure qu'elle tape... bref, Pétronille a plein de boulot, c'est la raison pour laquelle elle laisse peu d'articles palpitants et ô combien intellectuels, vous en conviendrez, sur ce blog. Il faut dire que comme elle écrit en parallèle des articles passionnants, pour ceux que ça passionne s'entend, sur des églises, elle vit dans une ambiance monacale peu propice à l'inspiration bloguesque. Pour un peu sainte Rita (sa préférée) lui apparaîtrait, là, au milieu de la pièce, parmi les chaussettes sales, les bouquins et les cartes du Canada, qu'elle ne serait pas plus surprise que ça, la Pétronille.
Alors du coup, histoire de publier un peu, quand même, sur son blog (parce que Pétronille a une conscience, sachez-le, et elle pense à ses lecteurs bien-aimés se tordant les mains de désespoir en constatant qu'il n'y a toujours pas de nouvel article aujourd'hui...ben oui, Pétronille fantasme un peu), elle se la joue facile et écrit dans la catégorie "en ce moment", histoire que vous sachiez tous, chez lecteurs, ce qu'elle fait en ce moment (d'où le titre de la catégorie...quand on vous dit qu'elle fait dans le facile).
Alors, en ce moment, Pétronille écoute le dernier Manu Chao en boucle. Ca sent bon la téquila, le gaspacho (sans commentaire), les fêtes entre copains, les virées dans des vans bringuebalants qui ne dépassent pas le 80 sur les autoroutes allemandes (en descente). Ca permet d'oublier un peu saint Bernard et les cisterciens, un vrai bol d'air, soyez en sûrs.
En ce moment, Pétronille se lance dans la lecture de Kate Atkinson. Il paraît qu'elle a raflé un prix sous le nez de Salman Rushdie, c'est dire. Quoi qu'il en soit, de la bonne petite littérature anglaise, sans prétention, ça permet là encore de décompresser tranquillement, les orteils en éventail, tandis qu'au dehors les touristes se font des mamours dans un nuage de pollution et que les policiers collent des prunes aux cyclistes.
En ce moment, Pétronille boit trop, elle l'avoue en rosissant (ou est-ce un début de couperose éthylique ?). De petit vin de Bordeaux en Carlsberg bien fraîche, en passant par le mojito apéritif, Pétronille commence à avoir la vague impression que son foie va finir par se venger d'une manière ou d'une autre. Le spectre de Tante Suzon commence à flotter de manière angoissante dans l'appartement... mais que voulez-vous faire, aussi, quand il y a toujours un truc à fêter (de type : chouette, c'est la fin de la journée) ?
En ce moment, Pétronille se prépare psychologiquement à partir bientôt à l'aventure sous d'autres cieux peut-être plus cléments, qui sait ? Gambader gaiement parmi les caribous, manquer de se faire dévorer par un ours, choper une pneumonie par -40°C, manger des tourtes à la viande... tous ces merveilleux rêves pourront peut-être devenir réalité, si tout se passe bien, mais je vous raconterai ça plus en détail quand j'aurai un peu plus de temps, chers lecteurs.