Le défi de Miss Alfie - 2
Aujoud'hui, Pétronille n'en finit plus de relever les défis lancés par Miss Alfie, laquelle s'interroge sur les péchés capitaux des bloggueuses. Alors voilà, chers lecteurs bien-aimés, les péchés pétronillesques, éloignez les enfants, les âmes sensibles, les épileptiques, les agneaux qui tètent encore leur mère et les oiseaux qui viennent de naître, c'est pas beau à voir.
La gourmandise : quels sont vos plats préférés ?
Question très ardue car la Pétronillus vulgarus rouquinus (moi, donc), aime manger, sinon elle ne commettrait pas des articles hautement intellectuels sur les crèmes anti-cellulites, entendons-nous bien (à ce sujet, lectrice, teste l'autobronzant, c'est encore ce qui marche le mieux). Le côté maigrichonne qui mâchonne une feuille d’épinard au resto, c’est pas son truc. Alors Pétronille dit oui aux nems cambodgiens et autres bobuns délicieux, aux tomates farcies maternelles, aux galettes bretonnes oeuf-jambon arrosées de cidre brut de Fouesnant, à la choucroute et au lard cru avec de la moutarde, au tartare de saumon, au poulet sous toutes ses formes. On va s’arrêter là, ça me donne faim.
La paresse : comment aimez-vous vous relaxer ?
Aïe… Pétronille plaide coupable, honteusement. Pétronille aime lire au soleil couchée dans l’herbe, ou vautrée dans un canapé moelleux en n’ayant qu’à tendre le bras pour grignoter des cochonneries à fort potentiel cellulitesque ou pour attraper la télécommande pour monter le son d’un bon vieil épisode de « Friends ». Ecouter Billie Holiday dans une baignoire pleine de mousse avec un bon bouquin, c'est pas mal non plus. Pétronille aime rêvasser les yeux dans le vague et est capable de le faire à peu près partout et n'importe quand, d'ailleurs.
L’avarice : cigale ou fourmi ?
Dans l’ensemble, on peut dire que Pétronille n’est pas radine, parce qu’elle a au contraire des envies irrépressibles qui la prennent à n’importe quel moment d’offrir des cadeaux à la famille, aux amis… L’avarice a cependant commencé à ronger lentement Pétronille en Norvège, pays ô combien sublime et merveilleux, mais qui vous fait payer 10 euros les 40 cl de bière et 60 euros le steak (par simple politesse, je ne parle même pas des péages, les campeurs comprendront). Dans l'ensemble, la Pétronille moyenne chipote pour 3 centimes d'euros en comparant le prix de deux mottes de beurre, pour finir par claquer 40 euros dans une petite robe sur un coup de tête, allez comprendre, chers lecteurs ?
L’envie : qu’est-ce qui vous rend jaloux ?
Pétronille est une envieuse, on ne va pas le nier. Outre les cuisses musclées évoquées par Alfie, Pétronille envie les gens qui ont suffisamment de sous pour ne pas avoir à s’en préoccuper, justement. Les gens qui ont une villa en Toscane, les gens talentueux, les enfants insouciants, et les filles pleines de caractère.
La colère : qu’est-ce qui vous met hors de vous ?
Bon alors, qu’est-ce qui met Pétronille en colère ? Je vous épargne les réponses Miss-Francesques de type « la guerre, la faim dans le monde », personne ne trouve ça chouette me semble-t-il. Pétronille, elle, se met rarement en colère car elle perd vite ses moyens, ce qui ne l'empêche pas ensuite de ruminer une sombre colère froide pendant des jours. Ce qui la met hors d'elle, ce sont les petites lâchetés quotidiennes, le racisme ordinaire bête et méchant, l’arrivisme, et dans un autre registre les opérateurs téléphoniques, les musiques de répondeur entrecoupées de « cet appel vous coûtera des milliers de dollars », les retards SNCF hebdomadaires, les chauffeurs de taxi qui t’engueulent parce que tu ne va pas assez loin et pourquoi tu n’irais pas à pied avec tes gros sacs à minuit, hein, d’abord, au lieu de leur faire perdre leur temps ?
L’orgueil : de quoi êtes-vous la plus fière ?
Bon, de quoi Pétronille pourrait-elle être fière, à part d’avoir réussi à fidéliser des lecteurs bien-aimés super chouettes (applause) ? Hum… Des « mercis » de ses étudiants en fin d’année. De ses petites soeurs belles et équilibrées. De sa capacité à relever la tête quand tout part en vrille. De ne faire de tort à personne, et donc, de pouvoir se regarder dans une glace le matin, probablement.
La luxure : qu’est-ce qui vous fait fantasmer ?
Ah oui, la luxure… Dans le souci bien légitime d’épargner les âmes sensibles et de conserver ses chers lecteurs, Pétronille ne s’étendra pas trop sur le sujet, surtout que certains de ses lecteurs sont peut-être en train de déjeuner, allez savoir, si ce n’est pour dire que c'est quand même un chouette péché, avouons-le sans se voiler la face, hum ? Quand on s'aime, tout est bon, les longs câlins voluptueux et les câlins-fringale, avec une petite mention pour les trucs crémeux (oui, lectrice qui vient d'acheter un maillot de bain, tu peux remplacer la mousse au chocolat par de la crème 0%, ça marche aussi).